Les réseaux sociaux et la motivation sportive sont ils compatibles ou sources de conflits ? On en parle juste ici !
Instagram, TikTok, Strava, … ça vous parle ? En tout cas pour les jeunes sportifs de 16 à 25 ans, c’est presque impossible de pas connaître. Ce n’es plus seulement un moyen de poster des selfies de vacances mais c’est une véritable source de motivation sportive. Mais est ce que c’est plutôt un coup de boost ou un coup de pression ? On en parle.
Les réseaux sociaux comme boost d’énergie ?
Une source de motivation sportive et de communauté

Les réseaux sociaux peuvent être une source de motivation sportive pour beaucoup. En effet, suivre des comptes de sportifs, de haut niveau, des influenceurs qui témoignent, ou des personnes lambdas qui parlent de leurs histoires, permet de se retrouver et entraine une source de motivation. Lorsqu’on voit des personnes qui réalisent des performances ou des défis, cela donne envie de se lancer des défis personnels. On peut se dire « Pourquoi lui il y arrive et pas moi ? ».
Par ailleurs, 39% des 16-25 ans partagent leurs activités sportives en ligne, les réseaux sociaux permettent ainsi de créer une communauté. Je pense dans ce cas là à l’application Strava. Cette plateforme permet de voir les activités sportives de nos amis et de leur envoyer des likes, appelé « kudos » ou des commentaires à chaque nouvelle sortie. Cela crée une motivation collective pour ceux qui reçoivent les likes. Mais ceux qui en donnent peuvent se sentir aussi motivé en voyant les performances de leur amis. Ce cercle vertueux est confirmé, puisque selon une étude, plus de 75% des jeunes utilisateurs déclarent se sentir plus connectés aux autres grâce à ces interactions. Ces petits signes de reconnaissances sont de puissants leviers psychologiques : ils renforcent la confiance en soi, donnent envie de continuer et progresser, et créent une forme d’encouragement collectif.
La force des réseaux ne réside pas uniquement dans les contenus : elle vient aussi du sentiment d’appartenance. Quand on partage ses entraînements, ses progrès, ses doutes, on peut facilement se sentir intégré dans une communauté qui partage la même passion.
Des conseils gratuits et accessibles
Au delà de l’activité et la motivation sportive, sur les réseaux sociaux nous pouvons trouver facilement des personnes qui partagent des astuces simples et saines. Elles permettent à certains jeunes d’avoir un mode de vie actif. Cela permet d’obtenir des conseils ou des encadrements sur certains sujets comme la nutrition, le sommeil ou même la progression d’un sport. L’accès à ces informations est rapide et gratuit.
Pour les jeunes, cela représente une opportunité incroyable d’apprendre et de s’améliorer. Ces contenus favorisent aussi une démocratisation du sport : plus besoin d’avoir les moyens d’un abonnement en salle ou d’un coach personnel pour s’y mettre.
Un moyen d’identification
On parle aussi de motivation par identification. En voyant quelqu’un qui nous ressemble atteindre un objectif, on se projette plus facilement. Le sport devient alors accessible, moins intimidant. Un jeune qui voit une autre personne, pas forcément professionnelle, progresser étape par étape, comprend que lui aussi peut y arriver.
Cette identification joue un rôle clé : contrairement aux publicités traditionnelles ou aux campagnes officielles, les contenus sur les réseaux semblent plus « vrais », plus proches. Les influenceurs racontent leurs difficultés, leurs blessures, leurs ratés… et c’est justement cette authenticité apparente qui crée la motivation.
Les réseaux comme coup de pression ?
Sur les réseaux sociaux comme dans de nombreux endroits il est très facile de se comparer. Parfois trop, ce qui pour certains entraine une baisse de confiance en soi. Voir les performances de ses amis sur Strava ou voir des personnes qui ont le physique de nos rêves, peut gâcher la motivation et l’envie de bouger.
En effet, sur Strava, de nombreuses personnes ne sont plus motivées par le plaisir de faire du sport réellement mais simplement pour récolter des « kudos » de leurs amis et montrer leurs performances. Cela créé un effet contradictoire entre les bienfaits de faire une activité sportive et se montrer sur les réseaux sociaux. Pour certains, le résultat peut aller jusqu’à entrainer un sentiment de frustration, perte de plaisir, voire abandon de l’activité.

Par ailleurs, les réseaux sociaux montrent souvent des physiques « idéaux » et parfois irréalistes. Cela entraine généralement une insatisfaction et un sentiment de mal être. Pour certains cela en devient une obsession malsaine pour essayer de devenir ces « standards » des réseaux sociaux.
Enfin, les jeunes sont confrontés à des nombreuses informations sur les réseaux sociaux, comme partout. Il en devient difficile de dissocier le vrai du faux. Lorsque cela concerne la nutrition ou une activité sportive, certains appliquent sans réfléchir les premiers conseils qu’ils voient. Entre régime intense, exercices dangereux, et compléments alimentaires inefficaces, … il est nécessaire d’être vigilant et de ne pas écouter les premiers conseils entendus.
5 conseils pour garder un bon équilibre
- Garder un esprit critique et prendre du recul – ce qu’on voit sur les réseaux sociaux ne reflètent pas toujours (très rarement) la réalité !
- Pratiquer pour soi, et pas pour les autres – le sport permet de se sentir mieux dans son corps et dans sa tête !
- Se méfier des informations, trouver des sources fiables – les professionnels, coachs certifiés sont les mieux placés pour donner des conseils (et eux aussi ils sont sur les réseaux sociaux) !
- Éviter la comparaison – Chacun son rythme, chacun son histoire et chacun ses envies !
- Utiliser les réseaux sociaux comme une source de motivation et pas de jugement – rien de mieux que le soutien et l’entraide pour progresser !
En conclusion, les réseaux sociaux sont devenus des sources de motivation sportive pour les jeunes. Ils inspirent, donnent des conseils et axes de progression, partagent et créent une communauté. Mais ils comportent de nombreux risques : comparaison toxique, baisse de confiance en soi, mauvaise information.
Comment s’en servir réellement ? Il faut avoir un usage équilibré et intelligent. Rappelons-nous que derrière chaque publications, il y a une part de réalité mais elle est embellie et modifiée. Le plus important est surtout de se rappeler que le sport est avant tout une pratique pour soi. Que ce soit pour un simple plaisir personnel ou pour une recherche de performance. L’activité sportive est à pratiquer pour soi-même et (certainement) pas pour le regard des autres.
Sources
- Strava Releases Year In Sport Trend Report, Showing What Makes and Breaks Motivation Across Generations
- Les Français de 16-25 ans sont de plus en plus sportifs … à domicile
- Running away from unhealthy social media comparisons
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Margot Dupont