Instagram et Facebook contre les influenceurs de téléréalité ?
Instagram et Facebook interdisent les placements de produits et limitent les bad buzz des influenceurs de téléréalité.
Les nouvelles interdictions
Ces influenceurs de téléréalité vont subir les nouvelles mesures prises par Instagram et Facebook. Alors qu’un véritable business s’était installé au fil des années avec les placements de produits, Instagram et Facebook ont pris la décision d’en interdire plus d’un.
En effet, depuis le 18 Septembre 2019, les promotions des produits minceurs sont interdites (de type sucettes coupe-faim, gélules de régime, patch, thés detox) aux mineurs. Les publications des marques qui vendent des produits soi-disant miraculeux pour maigrir (perdre 6 kilos en 4 jours) et qui useront de codes promos se verront systématiquement supprimées de la plateforme.
Dans cette même logique, les posts de type photo « avant-après » l’usage d’un produit minceur miracle sont interdits.
Les promotions d’opérations de chirurgie esthétique se verront également cachées au public mineur pour le préserver de leur potentiel mauvaise influence.
« Nous voulons qu’Instagram soit un environnement positif pour tout le monde qui l’utilise. Cette politique s’inscrit dans nos efforts continus visant à réduire la pression que les gens peuvent parfois ressentir en utilisant les médias sociaux. »
Emma Collins, gestionnaire des politiques publiques chez Instagram
Les Bad Buzz à répétition
La décision a été prise après plusieurs bad buzz sur les régimes minceurs miracles. Parfois extrêmes, et leurs recommandations « inappropriées » selon de nombreux nutritionnistes ont fait scandale.
Un bouton pour signaler ce type de publications sera mis à votre disposition. Ainsi, si un post échappe à l’algorithme d’Instagram ou de Facebook, vous pourrez vous-même le signaler.
Un sujet ayant fait l’objet d’une pétition
Ce business des influenceurs issus de téléréalité avait fait l’objet de pétitions. Instagram et Facebook les ont considérées.
La comédienne Jameela Jamil, actrice de The Good Place, avait lancé l’année dernière une pétition contre ces publicités mensongères et toxiques. Elle fait partie des personnes engagées contre ce type de promotions.
« Des personnes font la promotion de vitamines pour la croissance des cheveux, mais portent des extensions. Elles photoshoppent leurs photos pour paraître plus minces, mais vendent un smoothie pour la perte de poids.
Jameela Jamil, un an plus tôt
»
Protéger la santé physique et mentale des internautes est un défi de grande envergure. Ainsi face à la victoire de cette bataille, l’actrice a exprimé être très reconnaissante de l’initiative de Facebook et Instagram.
Qui sont ces influenceurs ?
En France, ce sont nos influenceurs principalement issus de la téléréalité. Ils usent de ce business particulièrement décrié au regard de l’argent qu’il rapporte. Par exemple, un placement de produit sur Instagram peut faire rapporter 2000 euros minimum.
Les influenceurs en font leur véritable fonds de commerce, au détriment du danger, de l’aspect mensonger et du mauvais message véhiculé aux jeunes. Avec cette nouvelle réglementation, ce véritable gagne-pain pourrait subir un véritable choc. Les marques et les influenceurs de téléréalité touchent un public jeune, entre 15 et 24 ans.
Magali Berdah n’est pas inquiète !
Magali Berdah, la directrice de Shauna Events déclare que les mineurs ne sont pas ceux qui suivent les candidats de télé-réalité. Cependant, elle n’est pas inquiète pour son business. Puis elle ajoute : « Après, si des parents donnent leurs cartes bleues, c’est leur responsabilité, c’est à eux de contrôler ! ».
Cette jeune entreprise fait collaborer des marques (Fittea, Shape pack, etc.) et des influenceurs issus de la téléréalité. Malgré cela, elle ne s’en préoccupe pas car elle pense que cela n’aura aucun impact négatif sur ses ventes. Alors mensonge pour faire bonne figure ou réalité ? Seul l’avenir nous le révèlera.
Néanmoins, cette même entreprise encourage à la promotion de produit dangereux pour la santé (blanchiments dentaires). On pourrait donc s’interroger si cette mesure d’interdiction ne pourrait pas s’étendre à l’ensemble des produits promotionnés dangereux pour la santé. Et cela quel que soit l’âge de la population.
Alors est-ce une stratégie pour redorer l’image d’Instagram et de Facebook ? Une stratégie pour faire oublier les bad buzz qui se multiplient ?
Marie Coutant (Master 2 Communication Média Hors Média – Promotion 2019/2020)