Avez-vous lu les dernières actualités ? Un titre accrocheur et vous voilà fasciné par le sujet. Mais que savez-vous sur l’authenticité de ce que vous venez de lire ?

LA COMMUNICATION A TUÉ L’INFORMATION

Aujourd’hui, nous assistons à l’émergence des médias de masses. L’accès à l’information est continu. Il s’est diversifié en passant des médias traditionnels au digital.

Les techniques de communication sont nombreuses. Les réseaux sociaux s’imposent comme le premier moyen d’information quotidien derrière les journaux télévisés et la presse. Par ailleurs, de plus en plus de collectivités utilisent les réseaux sociaux dans leur stratégie de communication. L’information est donc devenue accessible à tous, sous réserve de moyens matériels.

Actualités
L’actualité au cœur de notre quotidien

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la communication pénalise l’information. L’utilisation massive d’internet est néfaste. En effet, la démultiplication de la quantité de communication s’est faite au détriment de la qualité de l’information. Les parties prenantes saisissent la moindre opportunité pour communiquer, et parfois à tort. Les médias perdent en crédibilité d’année en année. L’ensemble des générations tendent à s’en méfier.

« 8 Français sur 10 estiment que les médias détournent l’information pour répondre à des intérêts privés ».

Paul Gillet

Communication et information sont loin d’être incompatibles, à la condition de ne pas servir l’intérêt privé. Le monde de l’information est un marché ultra-concurrentiel. Pour parvenir à s’imposer, il faut laisser place à la créativité.

DE LA SURINFORMATION À LA DESINFORMATION

De nos jours, nous sommes plongés dans un océan d’informations. Parmi les centaines de milliers d’informations auxquelles nous sommes confrontés et exposés, certaines attirent notre attention.

Presque devenus indétectables, bad buzz, fake news, mensonges ou distorsions de la vérité aux échos mondiaux rythment notre quotidien.

A l’ère du digital, bienvenue dans un monde d’« arnaques à la communication » Ne dire qu’une partie de la vérité, dénaturer des informations obtenues, donner plus d’importance à certaines informations que leur poids réel, utiliser des faux documents… sont des formes de corruption de l’information. La communication peut faire l’objet d’une utilisation manipulatrice aux enjeux économiques, politiques mais aussi sociaux. 

On parle de façon générale de désinformation. La désinformation est un stratagème de communication ayant pour objectif d’influencer l’opinion publique en induisant en erreur ou en cachant des faits de manière volontaire. L’objectif de cette stratégie est de nuire à une personne, un groupe social, une organisation. Elles sont conçues pour devenir viral

Son succès est sans appel : Des articles contenant de « fausses informations » ont bien plus de succès que ceux issus de sources fiables avec des informations vérifiées !

Relayer une information erronée est une chose, mais fabriquer de son plein grès cette information fait débat. En effet, cette technique de communication entre en contradiction directe avec la raison d’être de la communication. Rappelons l’un de ces principes fondateurs : vérifier ses sources avant toute publication. Cette règle n’est cependant pas appliquée par tous et dégrade de manière radicale l’image des médias.

Comment distinguer information et désinformation ? Leur vitesse de propagation multiplie le danger. Ce phénomène nous amène a être manipulé et les internautes doivent être vigilants. C’est pourquoi, il est nécessaire de sensibiliser le grand public. Il faut apprendre aux jeunes générations à porter un regard critique sur ce qui est dit dans les médias.

Bien que les campagnes de désinformation aient toujours existé, elles surfent sur les réseaux pour se faire entendre. La désinformation s’appuie sur la complicité entre les médias et les entreprises.

DU STATUT DE VICTIME À COMPLICE

Tout individu est consommateur d’informations. Éditeurs, journalistes, marques, communicants, influenceurs… Les protagonistes ont tous un rôle à jouer.

Les médias et les personnalités publiques manipulent l’opinion publique grâce à la communication. La propagation est instantanée. Les réseaux sociaux s’imposent comme de véritable accélérateur de partage d’informations. Une autre problématique liée à l’affluence des informations disponibles, est la part de responsabilité attribuée aux médias et aux lecteurs.

Les lecteurs en sont les premières victimes. Cependant, ils représentent également une des plus importantes sources de propagation.

De leur côté, Facebook et Twitter, avec leurs milliards d’abonnés, sont les relais parfaits pour ces informations infondées. Nous arrivons à l’heure des remises en question. Facebook déclare vouloir lutter contre cette désinformation dans un contexte politique et sanitaire sensible aux polémiques. Dans cette optique, ils incitent à signaler ces fake news. 

Les communicants ont tout intérêt à adopter une nouvelle stratégie pour gagner la confiance des lecteurs. Il est grand temps de repenser la communication. La transparence s’impose comme la clé du succès. Une nouvelle ère s’impose : celle de la communication utile.

Pour résumer, la recherche d’informations peut s’avérer très compliquée. Vous n’êtes pas sûr de la fiabilité de vos sources ? Vous êtes confrontés à des messages contradictoires ? En pleine période de surexposition, luttons contre cette mauvaise communication et prenons du recul.

La désinformation est certes efficace mais il n’est pas recommandé de l’utiliser pour des raisons d’éthique. La lutte contre cette stratégie de communication s’intensifie et représente un nouveau défi.

45 000€d’amende : c’est ce que vous risquez si vous diffusez des « fake news »

Ce que dit la loi : « En cas de propagation de fausse nouvelle, on pourra saisir un juge pour ordonner la suppression du contenu, de déréférencer le site, fermer le compte utilisateur concerné voire de bloquer l’accès au site internet ».

Lorsque l’on surf sur les réseaux sociaux, toujours se méfier de ce que l’on y trouve. Gardons à l’esprit que rechercher LA vérité avec internet devient compliqué. 

#FightFakeNews

Constance Badelier –  Étudiante M2 CMHM